À l’heure où les cybercriminels s’emparent de technologies toujours plus avancées pour générer, avec un minimum d’effort, des contenus frauduleux, la fraude documentaire dopée à l’intelligence artificielle (IA) connaît une évolution fulgurante. D’après le rapport Cyber Signals publié par Microsoft, bien que l’IA soit un puissant levier de transformation pour les entreprises, elle facilite également la tâche des cybercriminels en leur permettant de cibler plus rapidement leurs victimes.
Le rapport détaille notamment comment l’intelligence artificielle permet aux escrocs de ratisser le web afin de collecter des informations sur les entreprises. Ces données sont ensuite utilisées pour produire de faux avis clients, de fausses boutiques en ligne ou encore des documents contrefaits. Le phénomène est mondial, avec des répercussions sur les organisations et les consommateurs.
Dans cet article de blog, nous examinerons les menaces que font actuellement peser ces fraudes documentaires dopées à l’IA et nous verrons le rôle que peuvent jouer les signatures et cachets numériques dans la lutte contre la fraude numérique et la protection réputationnelle des marques.
L’intelligence artificielle alimente de nouvelles arnaques documentaires
L’IA alimente une nouvelle génération de fraudes documentaires qui couvrent aujourd’hui un large éventail de contenus falsifiés : pièces d’identité, relevés financiers, contrats juridiques, courriels d'hammeçonnage, et la liste est encore longue. Selon la plateforme de signalement open source de TRM Labs, les fraudes exploitant l’IA ont augmenté de 456 % entre mai 2024 et avril 2025.
L’explosion des outils d’IA générative a transformé le quotidien des cybercriminels : produire en quelques instants des textes, images, lignes de code, vidéos ou documents au rendu parfaitement humain est devenu un jeu d’enfant. Des deepfakes qui nécessitaient autrefois des semaines de travail peuvent aujourd’hui être créés en quelques minutes.
En début d'année, des cybercriminels ont détourné la plateforme DocuSign pour envoyer de fausses factures, à l’apparence particulièrement convaincante, et semblant provenir de marques reconnues comme Norton ou PayPal. En avril 2025, une nouvelle vague d’attaques a suivi, avec l’envoi d’e-mails frauduleux intitulés « Signature demandée », visant à inciter les destinataires à communiquer des informations personnelles.
Les arnaques aux faux QR codes sont également en hausse. En apposant des codes contrefaits sur des QR codes légitimes dans des lieux publics, des escrocs cherchent à rediriger des utilisateurs naïfs vers des sites frauduleux conçus pour dérober leurs données personnelles et bancaires.
Si les outils dopés à l’IA comme ChatGPT, Copilot ou les générateurs d’images sont devenus indispensables, ils constituent aussi une menace sérieuse pour la sécurité numérique. Il leur suffit d’un minimum d’informations en entrée pour générer une reproduction quasi parfaite de documents d’identité officiels. Les réseaux sociaux ont récemment été inondés de faux documents indiens générés par l’IA, notamment des cartes Aadhaar et PAN, ce qui suscite de vives inquiétudes en matière de cybersécurité.
Faux documents générés par l’IA : quelles conséquences sur les citoyens et les entreprises ?
La falsification de documents ne pose pas seulement un risque pour les particuliers : entreprises et institutions publiques sont également concernées. Pour les victimes, les pertes financières, les complications juridiques, et la détresse psychologique occasionnées sont autant de facteurs qui alimentent la défiance envers les systèmes numériques.
Pour les entreprises, les répercussions ne se limitent pas aux conséquences financières. Une violation de sécurité causée par de faux documents peut durablement ternir la réputation d’une marque et éroder la confiance des consommateurs. Ces organisations doivent en outre composer avec des exigences de conformité de plus en plus strictes tout en musclant leurs dispositifs de sécurité pour prévenir de futures tentatives de fraude.
Face à des fraudes documentaires dopées à l’IA en constante évolution, il importe, pour les entreprises, de garder une longueur d'avance avec la mise en place de mesures de cybersécurité robustes — condition essentielle au maintien de la confiance et de l’intégrité. Ces fraudes illustrent le degré de perfectionnement des cybermenaces et rappellent l’urgence à protéger les documents. Les signatures et les cachets numériques constituent, à ce titre, un rempart indispensable. Ce sont eux qui permettent de vérifier l’authenticité d’un document, d’en garantir l’intégrité et de protéger à la fois les particuliers et les organisations.
En savoir plus sur les solutions de signature de documents
Lutter contre les faux documents générés par l’IA : le rôle des signatures numériques pour la sécurité et la confiance
Se défendre face aux usages malveillants de l’intelligence artificielle, tout en conservant une longueur d'avance sur les cybercriminels, exige de la part des organisations une vigilance de chaque instant. Devant la prolifération des faux documents générés par IA, comment les entreprises peuvent-elles se protéger elles et leurs clients ? Les signatures et cachets numériques offrent une solution essentielle.
Basées sur des méthodes cryptographiques, les signatures numériques permettent de garantir l’authenticité et l’intégrité des documents, messages ou fichiers numériques. Elles certifient qu’un document a bien été émis par un expéditeur identifié et qu’il n’a subi aucune altération.
De la même manière, les sceaux numériques permettent d’authentifier l’origine d’un document. Véritable « cachet virtuel » pour les organisations, ils attestent le caractère officiel d’un document et l’absence de toute altération.
Il est devenu essentiel de mettre en œuvre des signatures numériques pour renforcer la confiance, prévenir la fraude et garantir l’intégrité des documents dans un monde toujours plus numérique.
Quelques exemples de cas d’usage :
- Services publics en ligne : l'administration utilisent les signatures numériques pour authentifier contrats, permis ou documents officiels (actes de naissance, extraits de cadastre, etc.).
- Secteur bancaire et financier : les établissements financiers apposent des cachets numériques sur tout type de communication adressée aux clients afin de se protéger des tentatives d’hameçonnage.
- Communication d’entreprise et protection de marque : les signatures et cachets numériques sécurisent les documents externes sensibles délivrés par l’entreprise, et évitent les risques d’usurpation d’identité.
- Diplômes et attestations professionnels : les universités et établissements de formation recourent aux cachets numériques pour certifier les relevés de notes et diplômes, empêchant ainsi la falsification de titres académiques.
- Chaîne d’approvisionnement et industrie : les signatures numériques valident les bons de commande et les rapports d’inspection qualité, tandis que les cachets garantissent l’authenticité des documents accompagnant les marchandises, pour mieux réduire le risque de contrefaçon.
Perspectives et mesures préventives
Au vu de la sophistication croissante des arnaques documentaires dopées à l’IA, la fraude numérique va continuer à évoluer, avec pour conséquences, des risques importants pour les particuliers comme pour les organisations. Pour contrer ces menaces, les protocoles de sécurité doivent être renforcés : signatures numériques, systèmes de vérification et actions de sensibilisation à la cybersécurité sont autant de dispositifs essentiels pour y répondre efficacement.
Il appartient aux organisations de promouvoir une culture et une sensibilisation au numérique, en donnant à leurs collaborateurs, comme à leurs clients, les moyens de détecter les comportements suspects avant d’en devenir les victimes.
Si l’IA transforme des secteurs d’activité entiers et optimise les processus, elle souligne aussi l’urgence de faire de la sécurité documentaire une priorité absolue. Découvrez comment protéger vos documents et votre marque avec les solutions de signature de documents proposées par GlobalSign.
Ce blog a été traduit depuis la version anglaise par notre traductrice, Isabelle Cottenet. Retrouvez toute son actualité sur son blog
